Il ne fait pas bon être de religion baha’ie en Iran
- ASVI
- 19 juin 2017
- 5 min de lecture
Le mercredi 14 juin 2017, faisant le tour des sites d’informations, je suis tombé sur un article de la BBC en farsi (persan) au sujet d’un meurtre. Traduction ICI.
A première vue, rien de nouveau : tous les jours des Iraniens se font tuer par le gouvernement sans motifs valables. Mais à y regarder de plus près, cet acte barbare illustre bien la nature profonde de l’islam et surtout de son livre saint.
La BBC rapporte que dans la ville de Yazd, deux assassins viennent d’être libérés sous caution au bout de quelques mois. Et ce alors qu’ils ont toujours admis avoir tué un homme à cause de sa religion, en l’occurrence baha’ie, et déclaré qu’ils recommenceraient à peine sortis de prison.
Enfant, j'ai suivi des cours de religion islamique. Nous récitions notamment ces versets:
Al Imran (famille Imran), 3:85
ومن يبتغ غير الاسلام دينا فلن يقبل منه وهو في الاخرة من الخاسرين
Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants.
Al Tawbeh (la repentance), 9:5
فَإِذَا انسَلَخَ الْأَشْهُرُ الْحُرُمُ فَاقْتُلُوا الْمُشْرِكِينَ حَيْثُ وَجَدتُّمُوهُمْ وَخُذُوهُمْ وَاحْصُرُوهُمْ وَاقْعُدُوا لَهُمْ كُلَّ مَرْصَدٍ ۚ فَإِن تَابُوا وَأَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآتَوُا الزَّكَاةَ فَخَلُّوا سَبِيلَهُمْ ۚ إِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ - 9:5
Après que les mois sacrés expirent, tuez les infidèles où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
(Source : www.quran.com)
Ce qui dérange le plus quelqu’un comme moi, issu d’un mariage mixte entre un Moyen-Oriental (musulman) et une Européenne (chrétienne), c’est l’incapacité générale des Occidentaux, Américains, Canadiens, Français, Britanniques, Suisses, Allemands et Scandinaves (mais pas des Japonais, qui interdisent l’islam sans le déclarer ouvertement), à ouvrir les yeux sur l’islam. Les féministes par exemple se jettent avec hargne sur tout sujet qui les dérange dans le monde masculin occidental, mais sous prétexte de multiculturalisme, elles tolèrent les pratiques obscurantistes inspirées par le Coran.
Et que dire du clientélisme des politiques, qui souvent courtisent les musulmans pour obtenir leurs voix, ou préfèrent se taire en espérant que l’agitation finira par s’estomper ?
Au printemps 1979, certains Iraniens ont lâchement dit à leurs femmes de se couvrir la tête pour sortir dans la rue, afin d’éviter les problèmes. Et quand elles ont manifesté pour ne pas porter le voile, elles se sont fait tabasser deux fois : par la police des mœurs, et par leur mari, frère ou père, pour avoir mis en danger la famille avec leurs revendications.
L’acte barbare rapporté par la BBC devrait faire taire nos politiciens et nos intellectuels qui se targuent d’être éclairés et pleins de bon sens, répétant que l’islam n’a rien à voir avec les multiples exactions qui se pratiquent en son nom.
Voici un pays, l’Iran, dont la Constitution est basée sur la charia, et qui, reconnaissant seulement l’islam, le judaïsme, le christianisme et le zoroastrisme, ne protège pas ses citoyens d’autres confessions et néglige de punir leurs persécuteurs, encourageant ainsi le meurtre de « mécréants ».
Cette histoire malheureuse ne doit pas faire oublier tous les chrétiens, yézidis, baha’is et autres minorités religieuses persécutées sur les territoires de Daech, en Arabie Saoudite, en Iran... Il est impossible de distinguer l’islam de l’islamisme. Le Coran peut conduire tout musulman qui veut suivre à la lettre ses préceptes à devenir un assassin.
Je tremble en pensant au jour où les djihadistes voudront envahir des pays bouddhistes comme la Thaïlande, le Vietnam ou le Bhoutan. Les bouddhistes n’ont pas de livre sacré et ne croient pas en un dieu unique et universel comme dans les trois religions sémites : judaïsme, christianisme et islam. De ce fait, comme les hindous, ils sont condamnés à mort, alors qu’ils font partie des peuples les plus pacifiques.
Le jour où nous cesserons de pratiquer des accommodements avec l’islam en espérant le calmer, et où nous le combattrons en confrontant les musulmans à leurs actes barbares, nous ferons un grand pas vers la fin des guerres au Moyen-Orient.
Paix à M. Amiri et à toutes les victimes des fous d’Allah et de la lâcheté de nombreux dirigeants occidentaux. En espérant que leur mort servira à amener un peu de lumière dans la tête des musulmans et dans celle de nos bien-pensants.
Dariush
Article de la BBC du 13 juin 2017 traduit du farsi (persan) par Dariush
Deux hommes reconnus coupables du meurtre d’un citoyen baha’i il y a moins d’un an ont été libérés sous caution, alors même que de leur propre aveu, ce crime était motivé par l’appartenance religieuse de la victime.
Farhang Amiri, 63 ans, a été tué le 26 septembre 2016 devant son domicile à Yazd.
Dans son communiqué, la communauté internationale des baha’is a déclaré que les deux accusés, deux frères, ont agi sur la base de leur croyance religieuse et des prêches d’imams selon lesquels les baha’is sont des ennemis de l’islam. Le père des tueurs aurait porté plainte contre le religieux qui a poussé ses fils à commettre ce crime.
Selon un rapport, il semblerait que la dernière séance de la cour pour le jugement du cas de M. Amiri a eu lieu le 3 mai 2017. Un des deux assassins aurait déclaré : « Nous voulions tuer un baha’i, parce que j’avais entendu que les baha’is sont des gens qui se sont détournés de l’islam. Ce sont des apostats, verser leur sang est donc un acte pieux. »
Selon ce même rapport, son complice aurait déclaré que leur but était de tuer un baha’i au hasard, et les deux ont déjà annoncé vouloir tuer une autre personne en cas de mise en liberté. Il semblerait que les deux frères ont été libérés sous caution.
Dans le communiqué de la Communauté baha’ie, Mme Diane Ala’i, sa représentante auprès de l’ONU, a déclaré : « Cette décision de libération sous caution est affligeante. Une justice équitable peut-elle vraiment laisser libres deux tueurs qui ont avoué avoir tué un innocent pour sa foi et déclaré vouloir recommencer? »
Les autorités locales ont menacé la famille Amiri de lourdes sanctions si elle ne retirait pas sa plainte.
Selon le communiqué, le juge chargé de l’affaire avait déclaré que même si la famille ne retirait pas sa plainte, les sanctions contre les meurtriers seraient très légères.
Ce même communiqué précise que la loi pénale iranienne et la loi du talion s’appliquent uniquement aux musulmans et aux trois seules minorités religieuses reconnues par la Constitution (zoroastriens, chrétiens et juifs). De ce fait, les baha’is sont privés de leur droit à obtenir justice et souvent la cible d’actes violents qui restent impunis.
Les baha’is disent que ces incidents sont aussi le fruit de la propagande des médias et chefs religieux qui incitent à la haine à leur encontre.
Farhang Amiri a été tué devant sa maison à coups de couteau par deux assaillants qui disaient venir acheter sa voiture d’occasion. Pendant le meurtre, un des assaillants a été maitrisé par les personnes présentes et l’autre a été arrêté après coup par la police.
La communauté baha’ie a déclaré qu’une année avant ce meurtre, les agents du gouvernement avaient fouillé le domicile et le lieu de travail des enfants de M. Amiri et confisqué leurs ordinateurs, téléphones et autres objets. De plus, début août 2016, lors d’une interrogation d’un autre baha’i à Yazd, on avait notifié à celui-ci que des habitants de la ville avaient l’intention de tuer des membres de cette communauté.